Nos voisins espagnols testent depuis peu le radar anti-freinage. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Le cabinet d’avocats en droit routier Dehan & Schinazi fait le point.
Interdiction de freiner juste avant un radar de vitesse
Vous pensiez que la France était la championne d’Europe en matière de radars routiers ? Dans la même catégorie, l’Espagne présente aussi de solides arguments ! Depuis le printemps 2022, des dispositifs d’un genre nouveau ont été installés de l’autre côté des Pyrénées.
Ces radares de tráfico antifrenazos, dans la langue de Cervantès, ont vocation à repérer tous les automobilistes qui, pour ne pas se faire flasher en excès de vitesse par une cabine radar, appuient sur la pédale de frein à son approche. Ces radars sont donc installés juste avant les radars fixes et sont capables de discerner si les conducteurs ont freiné ou, à l’inverse, conservé leur vitesse initiale. Dans la péninsule ibérique, les 26 radars anti-freinage déployés à ce jour sont majoritairement placés sur des routes secondaires.
Un radar inconcevable en France… pour le moment ?
Face à ces nouveaux dispositifs, quid de l’Hexagone ? Doit-on craindre une arrivée prochaine de ces radars sur les routes de France ? Pour le moment, la Sécurité Routière n’a fait aucune déclaration en ce sens. Et pour cause : sur nos routes, aucune loi n’interdit de… freiner. En matière contraventionnelle, si l’infraction existe bel et bien, la tentative d’infraction, elle, n’existe pas. Il est donc difficilement concevable d’imaginer un automobiliste verbalisé pour une infraction qu’il aurait pu commettre… mais qu’il n’a pas commise du fait qu’il a freiné.
Vous avez reçu un PV pour excès de vitesse et votre permis de conduire est menacé ? Parlez-en à nos avocats en Code de la route.