La Cour des Comptes a ouvertement critiqué la politique 100 % radars de l’État français pour lutter contre la mortalité sur les routes.
Les radars ont livré leur plein potentiel
Le 1er juillet 2021, les détracteurs les plus fervents des radars routiers ont jubilé. La Cour des comptes, juridiction financière de l’ordre administratif en France, a livré un rapport où elle fustige la politique répressive du tout-radar, estimant que celle-ci a livré son plein potentiel mais que de nouvelles solutions doivent être trouvées pour infléchir une courbe des décès qui, désormais, stagne.
Chargée entre autres de contrôler la régularité des comptes publics, l’institution invite l’État à un « renouvellement conceptuel » de sa politique. Les rédacteurs l’invitent à remettre en cause sa stratégie de multiplication des radars implémentée depuis 2003, pour s’inspirer du « modèle sûr » développé par nos voisins nordiques. La dynamique adoptée par ces derniers ? Sécuriser les routes plutôt que multiplier les contrôles.
En quoi consisterait ce « renouvellement conceptuel » ?
En d’autres termes, la Cour des comptes plaide pour une approche « plus globale » et moins centrée sur les « comportements » des usagers. Les membres du palais Cambon admettent volontiers que cette politique de radars tous azimuts a permis de diminuer le nombre de tués sur les routes du pays. Mais dans un second temps, ils estiment aussi que cette efficacité s’est émoussée depuis 2013.
Comme le souligne le journal Marianne, « la Cour des comptes relève […] que la sanction n’est pas obligatoire pour faire baisser la vitesse. Si l’État promeut la multiplication des radars, désormais embarqués dans des véhicules de sociétés privées, des collectivités locales choisissent le radar pédagogique. Des dispositifs dont « les effets sur la vitesse sont réels » mais quasi absents de la « politique nationale de contrôle« … Car pas assez rentables ? »