La Grande-Bretagne teste actuellement des systèmes visant à détecter l’usage du téléphone en voiture. Les précisions du cabinet Dehan & Schinazi, avocats en droit routier.
Des radars contre la vitesse mais pas contre l’usage du téléphone
Parce qu’il est responsable d’environ 10 % des accidents de la route, l’usage du téléphone au volant est interdit en France depuis 2003. Mais contrairement aux excès de vitesse, aucun système dissuasif technique n’est aujourd’hui déployé à grande échelle pour que les conducteurs arrêtent de consulter leur smartphone sur la route. En d’autres termes, il n’existe aucun « radar » à téléphone.
Un panneau d’avertissement qui s’allume
Sauf que nos voisins britanniques commencent à s’intéresser à la question. Dans le comté de Norfolk, l’administration a entamé des tests visant à évaluer l’efficacité d’un radar automatique capable de repérer l’usage d’un téléphone dans un véhicule. Si un tel usage est détecté, un panneau d’avertissement lumineux s’allume.
« Le panneau ne s’allume pas si l’on téléphone grâce à un kit mains libres »
Le secret du radar ? Détecter les ondes émises par les téléphones – qu’elles soient ondes radio GSM en cas de communication téléphonique ou d’envoi de SMS, ou 3G ou 4G en cas d’usage d’internet. Mais attention : Westcotec, l’entreprise à l’origine du dispositif, explique que « le panneau ne s’allume pas si l’on téléphone grâce à un kit mains libres, ce qui est légal au Royaume-Uni ».
À l’heure actuelle, le radar anti-téléphone au volant testé au Royaume-Uni a une vertu purement pédagogique ; en d’autres termes, il n’inflige pas d’amende. Pourquoi ? Parce que le système n’est pas encore en mesure de savoir si le téléphone est utilisé par le conducteur ou par un passager. Un répit pour les accros du smartphone ?