Un habitant de Gardanne (Bouches-du-Rhône) condamné pour association de malfaiteurs en vue de préparer un crime a vu sa voiture saisie par la Justice en 2015. Problème : depuis, le conducteur incarcéré reçoit régulièrement des PV pour excès de vitesse… la faute aux gendarmes.
Incarcéré… mais flashé
Alors qu’il n’a pas quitté sa cellule depuis son incarcération il y a 3 ans, Malik K. a été flashé une dizaine de fois à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Fréjus (Var). Du moins, aux yeux de l’administration. Son avocat a même ironisé : « À un moment, j’ai écrit à la juge pour lui demander si elle ne l’avait pas remis en liberté à mon insu ».
Une Citroën saisie puis utilisée par les gendarmes
L’explication ne tient pas dans un possible don d’ubiquité du prisonnier, mais dans l’usage que les forces de l’ordre ont fait de son véhicule. En juin 2015, sa Citroën DS4 est saisie puis remise 5 mois plus tard à la section de recherche de la gendarmerie de Marseille, qui l’utilise alors comme voiture banalisée. Depuis, chaque dépassement de vitesse commis par les gendarmes prend la forme d’un PV adressé directement à Malik K.
Pour l’avocat du condamné, l’enjeu est à présent de récupérer les 1 093 € « prélevés à la source parce que je ne payais pas », a expliqué la mère du détenu, chez qui il est domicilié.