Comment fonctionne un éthylotest antidémarrage ou EAD ?

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Dès 2018, le gouvernement d’Édouard Philippe souhaite « rendre obligatoire la pose d’un éthylotest anti-démarrage (EAD) avec suivi médico-psychologique en cas de récidive d’infraction de conduite en état alcoolique » et « donner la possibilité à un conducteur contrôlé avec un taux d’alcool supérieur à 0,8 g/l dans le sang dont le permis a été suspendu par décision préfectorale de conduire pendant le temps de cette suspension à condition de ne conduire qu’un véhicule équipé d’un EAD, à ses frais » (mesure n°11 du rapport Sauvons plus de vies sur nos routes du Comité interministériel de la sécurité routière du 9 janvier 2018). Le cabinet Dehan & Schinazi vous explique le fonctionnement de l’EAD.

 

Éthylotest antidémarrage : avant le démarrage…

Avant le démarrage du moteur, un premier souffle est demandé. Si le taux d’alcool dépasse la limite fixée, le dispositif empêche le démarrage. Si le taux d’alcool ne dépasse pas la limite fixée, le dispositif autorise le démarrage.

 

… et après le démarrage

5 à 30 minutes après le démarrage, un signal est envoyé afin qu’un deuxième souffle soit réalisé. Le conducteur dispose alors d’un délai de 20 minutes pour effectuer un nouveau souffle. Il doit souffler véhicule et moteur arrêtés. S’il ne souffle pas, l’EAD émet un nouveau signal.

 

Le deuxième souffle n’a pas été réalisé

Dans ce cas, l’EAD empêche le redémarrage du moteur dès que celui-ci est arrêté pendant plus de 10 secondes. Le véhicule ne peut redémarrer sans le remorquage vers l’atelier d’un installateur agréé.

 

Le deuxième souffle a été réalisé

Si le taux d’alcool dépasse la limite fixée, le dispositif empêche le redémarrage. À l’inverse, si le taux d’alcool ne dépasse pas la limite fixée, aucune autre demande de souffle ne sera effectuée, sauf arrêt de plus de deux minutes.

 

Ce second souffle permet notamment de contrôler à nouveau que le taux d’alcool est toujours inférieur à la limite fixée et, donc, que le conducteur n’était pas en phase d’alcoolémie ascendante ou qu’une personne n’avait pas soufflé à sa place avant de le laisser prendre la route seul.

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