Et si les applis signalant les radars étaient interdites ?

avocat-droit-routier-coyote

Coyote, Waze et consorts ont du souci à faire : leur légitimité est remise en cause par le ministère de l’Intérieur. Le cabinet Dehan & Schinazi Avocats vous livre les détails.

 

Pour l’Intérieur, haro sur le signalement des radars et des forces de l’ordre

Les applications telles que Waze et Coyote permettent de trouver le chemin le plus rapide pour aller d’un point A à un point B. Mais elles ont une autre caractéristique : elles permettent à leurs utilisateurs de signaler aux autres usagers du service, l’emplacement des radars ou des forces de l’ordre. Une fonctionnalité qui n’est plus du goût du ministère de l’intérieur qui, au printemps 2017, expliquait :

 

Si le signalement des forces de l’ordre peut contribuer à faire baisser la vitesse, il a en revanche un impact très négatif en cas d’alcoolémie, de consommation de drogues, de recherche d’individus, notamment terroristes, criminels ou évadés de prison.

 

Un projet de décret transmis à Bruxelles

Selon l’AFP, la Place Beauvau a :

 

entamé des travaux, associant les principaux fabricants de ces applications, afin de mettre en place un système qui permette de rendre invisibles les forces de l’ordre, à leur demande, lors de certains contrôles sensibles.

 

Concrètement, un projet de décret a également été transmis à Bruxelles.

 

Ce qu’en disent les applis anti-radars…

Chez les principaux concernés, on campe sur ses arguments et déplore une menace contre une fonctionnalité qui permettrait d’éviter de nombreux accidents. Pour ces applis, les alertes envoyées entre utilisateurs visent avant toute chose à signaler des zones de danger.

 

… et les associations de conducteurs

Certaines associations de conducteurs ont, elles, carrément vu rouge, et considèrent la mesure comme une nouvelle charge camouflée contre eux : c’est le cas de la Ligue de Défense des Conducteurs, qui a mis en ligne une pétition intitulée Non à l’interdiction de signaler les contrôles de vitesse. À l’heure où nos avocats rédigent ces lignes, ladite pétition a récolté 215 194 signatures.

Voir toutes nos actualités