Éthylotest anti-démarrage : une justice à deux vitesses ?

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Le ministre de l’Intérieur veut généraliser l’éthylotest anti-démarrage (EAD) comme alternative à la suspension de permis de conduire. Mais certains avocats en droit routier s’inquiètent du risque d’une justice à deux vitesses due au coût d’installation du dispositif. Les explications du cabinet Dehan & Schinazi.

 

« Les juges pourront personnaliser la peine »

Christophe Castaner a choisi de généraliser à tout le territoire français l’éthylotest anti-démarrage comme possible alternative à la suspension du permis de conduire, un dispositif qui empêche le véhicule de rouler lorsque le taux d’alcool du conducteur est positif. Pour certains avocats, cette généralisation de l’EAD est une bonne nouvelle puisque « les juges pourront personnaliser la peine« .

 

Tous les prévenus n’ont pas les moyens de financer ce type de matériel

Mais pour d’autres juristes, cette disposition a ses limites : « Évidemment, il y a des critères économiques puisqu’on annonce des coûts de pose et de location relativement élevés« , s’est exprimé l’un de nos confrères sur France Bleu. « Et tous les gens prévenus devant le tribunal n’ont pas forcément les moyens de financer ce type de matériel« , a-t-il poursuivi. « Cela risque de poser un problème de justice à deux vitesses entre ceux qui auront les moyens et ceux qui ne pourront pas financièrement installer ce dispositif et qui se verront donc infliger une suspension sèche ».

 

Dans les faits, l’éthylotest anti-démarrage implique entre 260 et 400 € la pose selon l’installateur, puis une location de matériel autour de 100 € par mois.

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